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        Au XIIème siècle, le mot « restaurant » provenait du verbe restaurer qui signifiait «remettre en état».  Au XVIème siècle ce mot représentait un aliment reconstituant. Au XVIIème siècle, le restaurant était le bouillon restaurant à base de jus de viande. Puis les restaurants sont devenus des endroits où l'on vendait ces bouillons. Ce fut en 1765 que le premier restaurant fut ouvert à Paris, par un homme nommé Boulanger ou Champs d'oiseau. On pouvait y manger des bouillons et des plats de pieds de moutons. Il y avait des tables individuelles, et on servait à toutes heures du jour. La clientèle était majoritairement composée d'aristocrates de philosophes et d'intellectuels. La création du « restaurant » est une invention française et elle se répandra sous ce nom dans l'occident.

 

        Les restaurants sont différents des auberges. Dans les restaurants les clients sont servis individuellement, ils ne partagent plus les mêmes plats sur la table. Ils ne mangent plus à une heure fixe. Ils peuvent également choisir ce qu'ils veulent manger « à la carte ». La révolution française de 1789, accélère la croissance des restaurants. En effet, les cuisiniers des nobles se retrouvent sans emploi du fait de la fuite de ces derniers et de nombreux provinciaux arrivent à Paris sans famille qui puisse les nourrir. Par conséquent, de plus en plus de cuisiniers deviennent restaurateurs et en 1789 il existait déjà une centaine de restaurants autour du palais royal à Paris.

 

        A la fin de l'empire en 1815, il y avait 3000 restaurants à Paris. Par la suite on trouvait les restaurants dans les grands boulevards puis aux terrasses, tels que le Véfour, Véry et les Trois-Frères-Provencaux qui ont créés la « bouillabaisse », une soupe de poisson que l'on mangeait avec des croûtons. C'était les plus grandes tables à cette époque. Des grands maîtres se sont illustrés dans la restauration au XIXème siècle, tels que Marie-Antoine Carême (pâtissier et chef français) , Jules Gouffé (cuisinier et pâtissier français). Certains anciens restaurants conservent aujourd'hui le décor et l'esprit du temps, comme le Bouillon Chartier, rue de Faubourg-Montmartre.

 

       


 

 

 

     

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

      A la fin du XIXème, ce fut l’époque du foisonnement de restaurants luxueux qui font de Paris la capitale de l’Europe. Mais on trouvait également des restaurants dits « à prix fixe » pour les classes sociales moins favorisées comme les ouvriers, les artisans ou encore les étudiants. Dans ces restaurants, un repas coûtait entre 0,90 et 5 francs, alors qu’il fallait compter entre 35 à 50F dans les restaurants à la carte. Le restaurant devient donc accessible à tous.

 

        La France garde une trace culturelle des anciens restaurants et notamment en province où il y avait des spécialités locales. Pour illustrer, on ne parle plus le breton dans les rues de Montparnasse mais on y mange encore des crêpes.

Aujourd'hui, un restaurant est un établissement où l'on sert des plats préparés et des boissons à consommer sur place, en échange d'un paiement. De nos jours, les restaurants sont présents presque partout dans le monde et servent de nombreux plats au choix . Les cuisiniers sont de plus en plus créatifs en utilisant des produits encore plus beaux, plus chers et plus rares.

Contexte historique

L'invention du restaurant

Peinture d'une auberge du XVIIIème siècle par Léonard Defrance.

              Restaurant "Le Véfour" de 1784                                              Restaurant "Véry" en 1892                                       Dessin  du restaurant "Les Trois-Frères-                                                                                                                                                                                                                        Provencaux" de Roger Viollet en 1842              

Carte ancienne du restaurant "Les Trois-Frères-Provencaux"

Restaurant "Le Bouillon Chartier avant/de nos jours

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